Fra Fiorenzo - Hôpital St. Jean de Dieu - Tanguiéta, Bénin
L’hôpital Saint Jean de Dieu de Tanguiéta (Bénin)
Il a débuté son activité avec 60 lits en 1970. Sa réalisation est liée toujours à la Province L.Veneta de l’Ordre Hospitalier de Saint Jean de Dieu et à une promesse d’un héritage assez consistant promis (par une famille suisse) et jamais parvenu.
Localisé dans l’extrême nord du pays à > 600 km de l’Hôpital aîné du Togo, il a eu un démarrage lent jusqu’en 1979 quand une épidémie de rougeole a fait > 5000 morts en 4 mois mais la population s’est rendu compte que l’Hôpital était le seul espoir de sauver quelques enfants.
A partir de cette date progressivement la structure insuffisante à l’afflux des malades en provenance de la région (les 5 sous préfectures environnantes (76% en 2000) et des pays voisins et le reste du pays) et à ce jour l’hôpital qui dispose de 250 lits + d’un centre de récupération nutritionnelle est toujours trop petit pour les malades bien qu’il soit de plus en plus lourd à gérer pour la Communauté.
Les 2 frères de St Jean de Dieu, les 4 religieuses espagnoles et 1 médecin italien sont à ce jour devenus : 7 frères, 5 sœurs dont 2 béninoises, 14 médecins dont certains spécialisés et 4 en cours de spécialisation en chirurgie, gynéco-obstétrique, endoscopie.
Aussi bien l’Hôpital d’Afagnan que celui de Tanguiéta sont appelés et assez préparés pour soigner pratiquement toutes les pathologies aussi bien occidentales que tropicales qui nous parviennent généralement à des stades très évolués et souvent terminaux.
Compte tenu de la pauvreté (souvent plus proche de la misère) et des croyances ancestrales des populations de la région d’implantation des 2 hôpitaux les patients s’adressent à des soins pratiquement dépourvus de moyen pour faire front aux frais liés aux investigations et aux traitements aussi bien médicaux que chirurgicaux surtout lorsqu’il s’agit d’une affection aigue (césarienne, perforation intestinale, traumatismes, morsures de serpents, etc.). Et tout cela bien que les tarifs pratiqués par les 2 hôpitaux soient dérisoires et trop souvent non perçus.
COMMENT VIVENT CES ŒUVRES
Les 2 œuvres fondées par les Frères Hospitalier il y a 30-40 ans ou peut être réalisées avec des fonds de l’Ordre et par des aides de bienfaiteurs ayant épousé la cause de l’Ordre de se tourner vers les plus pauvres en Afrique.
Cet engagement n’a pas pris fin jusqu’à ce jour.
De plus dans la mesure ou les besoins liés à l’expansion des Œuvres, ont augmentés, des nouveaux bienfaiteurs parfois organisés en Associations et groupes d’appuis se sont joints à l’Ordre Hospitalier pour soutenir l’activité magnifique, combien salvatrice et formative de ces hôpitaux passés de petits hôpitaux ruraux à des Centres Hospitalier de référence.
Si l’ordre hospitalier ces dernières années semble diminuer ses possibilités d’aide, des nouveaux « Amis » naissent pour fournir l’oxygène nécessaire soit avec le financement d’équipements et structures, soit en sponsorisant la formation des homologues africains soit encore en prêtant sa propre compétence professionnelle (chirurgiens, cardiologues, plasticiens, orthopédistes, physiothérapeute, etc.) et aux frais des vacances et l’acceptation joyeuse d’une perte économique parfois importante.
C’est vraiment le lieu d’affirmer que ces œuvres ont été et demeurent un miracle de la Providence et de la Générosité humaine qui nous oblige à croire et à aller de l’avant.